mercredi 19 septembre 2007

Ecrire




Depuis quelque temps, je n'écris qu'avec des gants ou des mitaines, j'ai inventé un personnage d'écrivain comme ça (pour Autobiographie d'un fantôme), puis ça m'est resté, je choisis les gants qui vont avec l'humeur du moment, je mets aussi des bagues, des bracelets, achetés pour quelques euros, jamais d'or, pas de diamants, mais j'aime que la bague cogne sur la souris, la grosse souris sans fil "Time", ce temps à pile, ou bien ma petite souris qui s'illumine de 7 couleurs sur la mezzanine quand j'écris devant la grande fenêtre.


Mais je n'écris pas. Si, maintenant. 163 pages du roman sont assemblées, d'autres à coller, des dizaines à écrire ce mois-ci.


mardi 14 août 2007

Les cahiers de X Y Z


En décembre 2005, je me suis offert un appareil photo avec les derniers droits qu’il me restait à toucher sur ma pièce pour enfants, Le Petit Principe (un Petit Prince qui erre, au lieu de planète en planète, de trou noir en trou noir – le thème imposé par France Culture). Logique, ce cadeau qui emprisonne la lumière à sa façon. Aussitôt, j’ai commencé un travail d’autoportrait, l’écran de mon appareil pivote dans tous les sens, il y a aussi le retardateur et les miroirs.



Par réflexe, j’ai tout de suite nommé mon activité
"Une chambre à soi".
Mais, outre Virginia Woolf, j’avais en tête une autre de mes divinités d’écrivain, Hans Henny Jahnn. Je souhaitais tenir un journal en images en lui empruntant le titre de son immense, inépuisable roman : "Les cahiers de Gustav Anias Horn après qu’il eut atteint quarante-neuf ans".

J’avais le bon âge (avec la perspective d'errer de visage en visage jusqu’à la vieillesse et le trou noir de la tombe), me manquait le rythme ternaire du nom.
Eva, ça fait un Gustav passable.
Almassy pour Anias, ça irait encore.
Mais que mettre à la place de Horn ?

"Les cahiers d'Eva Almassy Morne après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans" (mais je suis plus mélancolique que morne)
"Les cahiers d'Eva Almassy Hellébore après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans" (rose de Noël tardive, née un 27 décembre)
"Les cahiers d'Eva Almassy Sonore après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans" (pour ma voix radio)
"Les cahiers d'Eva Almassy Licorne après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans"
"Les cahiers d'Eva Almassy Remords après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans"
"Les cahiers d'Eva Almassy Miséricorde... "

J’ai tant réfléchi que j’ai atteint cinquante puis cinquante et un ans. Pas fait tant d’images que ça non plus dans ma chambre d’écrivain, encore moins écrit.
Ça commençait à ressembler à ça :
"Les cahiers d'Eva Almassy Morte après qu’elle eut atteint quarante-neuf ans".

Aujourd’hui, je suis forte de la parfaite cohérence du roman que je finis d’écrire et de mes trois présences nouvelles sur la toile :
Libellules, où je publie les textes d’un autre,
Autobiographie de tout le monde, où on travaillera à partir de vos textes,
Une chambre à soi, où je me montre de plus près.

Un ami m’a offert "Manuel de la photo ratée" de Thomas Lélu.
Pas de problème, les prototypes de toutes mes photos y figurent. Ça ne fait rien. Ici, ce sont "Les cahiers d’Eva Almassy après qu’elle eut atteint cinquante et un ans".
Même plus besoin d’un troisième nom.




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jeudi 9 août 2007

Eve de la Pomme








Là, c'est ma mère.


Mais c'est moi qui m'appelle en hongrois "Eve de la Pomme".


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Tous les jours

Tous les jours, mon deuxième roman, insère en son milieu un journal intime double qu'ils ont tenu tour à tour pendant la guerre, longtemps avant ma naissance.
Ce sont mes parents :
DANFFY Marta - ALMASSY Laszlo




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